Adelphe

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Nom commun[modifier | modifier le code]

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Le terme adelphe (du grec ancien ἀδελφός, adelphós, « utérin ») est un nom neutre qui désigne une « personne issue de même parents », indépendamment de son genre. Il s'agit d'un mot épicène. C’est aussi une traduction de sibling en anglais.

Du mot adelphe naissent les mots :

  • Adelphité (n.) : lien de parenté qui unit les enfants nés des mêmes parents, sans distinction de genre. Peut également désigner un lien de solidarité ou d'amitié.
  • Adelphie (n.) : ensemble d'enfants issus d'une même famille.
  • Adelphique (adj.) : qui concerne les relations entre adelphes.

Un usage pratique[modifier | modifier le code]

Ce mot peut ainsi être utilisé pour décrire le concept de frère/sœur de manière non genrée. Il est utilisable lorsqu'on ne connaît pas le genre de la personne dont on parle, mais également pour les personnes non binaires.

De même, adelphité permet de désigner de manière non genrée une fraternité/sororité. Le nom adelphie peut également venir substituer fratrie et sororie et l'adjectif adelphique peut venir substituer fraternel et sororal.

Un usage politique[modifier | modifier le code]

Au niveau politique, les termes adelphe et ses dérivés cherchent à dépasser ceux de fraternité (jugé trop masculin, voire sexiste, et n'incluant pas toutes les personnes) et de sororité (mot également limité car n'englobant que les femmes).

C'est l'écrivaine, historienne et linguiste Florence Montreynaud, fondatrice de l'association Chiennes de garde qui est à l'origine du terme « adelphité ». Elle explique qu'employer le terme « adelphe » c'est tout d'abord de rétorquer au terme de « fraternité », qui concerne précisément « les frères, et plus encore les frères d'armes », et par extension la « loi du plus fort », c'est-à-dire celle que le dominant exerce sur les dominé(e)s. À l'inverse, l'adelphité exprime un profond désir de changement, d'une nouvelle déclinaison possible. Pour la linguiste, cette notion d'adelphe serait une manière de repenser la lutte par-delà la binarité et sa disharmonie[1].

« L'adelphité vient colorer la "liberté" et "l'égalité" de cette notion du "social" dans lequel nous sommes tous, et de l'élévation que nous désirons donner à notre action. Ce mot nous donne ainsi l'occasion de penser les choses autrement, de nous retrouver les uns les autres dans un profond sentiment d'harmonie » Florence Montreynaud

Olga Volfson, journaliste et militante féministe, explique au journal Terrafemina : « Au début, je l'utilisais spécifiquement dans l'idée de pouvoir m'adresser aux personnes non-binaires. Aujourd'hui, je le vois aussi comme un mot neutre qui permet de s'adresser à tout le monde sans distinction de genre aussi bien pour éviter la formule binaire "frères et sœurs" que pour remplacer "camarades" »[2].

Nom propre[modifier | modifier le code]

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Adelphe est un prénom masculin ; fêté le 11 septembre, en relation avec l'un des saint Adelphe.

Adelphe peut aussi être un patronyme.

Saints chrétiens[modifier | modifier le code]

  • Adelphe de Metz (Ve siècle), dixième évêque de Metz en Lorraine ; fêté le [3],[4]
  • Adelphe de Remiremont († 670), abbé de l'abbaye d'Habendum fondée par son oncle, saint Romaric, à Remiremont dans les Vosges, formé au monastère de Luxeuil où il se retira ; fêté le [5]

Divers[modifier | modifier le code]

Dérivés[modifier | modifier le code]

Toponymes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]